024 - Singet dérobe des fruits de ginseng au temple taoïste des Cinq Fermes

 

Livre V- La conversion de Sablet  (de 021 à 025)
Résumé du chapitre 024/100

Sur la Montagne de la Longévité, un grand immortel reçoit un vieil ami,
Dans le temple des Cinq-fermes, Singet vole des fruits de Ginseng.

Arrivée au 5-FermesIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Les pèlerins arrivent à l'entrée de la résidence de la Terre bénie du mont de la Longévité.

Sanzang et ses trois disciples arrivent au temple de Wu Zhuang, sur la montagne de la Longévité. Ce temple taoïste possède un trésor rare, un arbre miraculeux qui s'est formé lorsque le chaos primitif s'est divisé pour la première fois, avant la séparation du Ciel et de la Terre. Le fruit de cet arbre est connu sous le nom de « Herbe de cinabre reversible »(1) ou « fruit de ginseng »(2). Il lui faut trois mille ans pour fleurir, trois mille ans de plus pour former le fruit, et encore trois mille ans pour que le fruit mûrisse, de sorte que près de dix mille ans doivent s'écouler avant que le fruit puisse être mangé. Tous les dix mille ans, seuls trente fruits sont formés, et ils ont la forme d'un nouveau-né, avec ses membres et ses organes sensoriels. Celui dont le destin lui permet d'en sentir un vivra trois cent soixante ans, et celui qui en mange un vivra quarante-sept mille ans.

Ce jour-là, le Grand Immortel Zhen Yuan du temple de Wu zhuang est invité au Palais   Miluo (3) du Ciel de la Pureté Suprême pour écouter une conférence et charge ses deux plus jeunes disciples, Vent-Pur (1320 ans)  et Clair-de-Lune (1200 ans), de s'occuper du temple. Il leur dit qu'un vieil ami viendrait au temple et qu'ils devraient cueillir deux fruits de ginseng pour lui en gage de leur vieille amitié. « Mais qui est cet ami, maître ?  » «C'est Tripitaka, il se rend à la demande de l'empreur des grands Tangs de l'Est ».

Après l'arrivée de Sanzang, ils lui offrent les deux fruits de ginseng, mais à sa vue, Sanzang recule d'un mètre, tremblant d'horreur. « Il s'exclame : « Bonté du Ciel !  Comment avez-vous pu, en cette année d'abondance, être réduits à la famine au point de manger de la chair humaine ? Et comment pourrais-je étancher ma soif avec un nouveau-né ?» Comme le fruit ne se conserve pas longtemps sans devenir dur et immangeable, les garçons en mangent chacun un. Porcet entend les garçons parler du fruit de ginseng et persuade Singet d'en cueillir pour eux. Porcet lui dit qu'il faut une baguette d'or pour obtenir le fruit. Singet la vole donc dans la chambre des disciples.

Il entre dans un premier jardin qui est composé uniquement de plantes potagères. Singet en déduit qu'il est cultivé par " un taoïste qui mange ce qu'il sème" (4). Puis les deux complice pousse la porte d'un deuxième jardin. Ils voient en son centre qu'un arbre immense. Le feuillage luxuriant  de l'odorant branchage forme une épaisse verdure. Les feuilles ressemblent  à celles d'un bananier. L'arbre s'élève à environ 320 m et  la base du tronc  fait bien 25 mètres de circonfèrence . Singet saute dans l'arbre et, aperçoit sur une branche orientée sud un fruit qui ressemble vraiment à un nourrisson qui s'agite et pousse des cris  lorsque le vent frissonne. Rempli d'une infinie satisfaction intérieure  en raison de cette situation intrigante, Singet, à l'aide de son maillet d'or, détache et  fait tomber le fruit de ginseng.SW arbre de ginsengIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Porcet, toujours gourmand, pousse Singet à dérober des fruits de ginseng. Il saute en bas pour aller le chercher, mais il est introuvable. Il fouille l'herbe tout autour, mais n'en trouve pas la moindre trace. "Bizzare ! Bizzare !" dit-il à l'Idiot  qui lui répond ironiquement "Vous avez dit bizarre ?". "Quelque divinité veut nous empêcher de dérober ce sacré fruit" lui retorque le Grand Singe Egal au ciel " . Alors il s'adonne à  de la magie avec ses doigts et prononce le son sacré « Om », ce qui oblige la divinité du jardin à s'avancer, à s'incliner et à dire : « Vous m'avez convoqué, Grand Sage. Quels sont tes ordres ? » Singet  lui demandent pourquoi le fruit de l'homme a disparu et la divinité répond : « Ces fruits ne craignent que les cinq éléments. » « Que veux-tu dire par « ne craignent que les cinq éléments ? » demande Singet. « S'ils rencontrent du métal, dit la divinité, ils tombent ; s'ils rencontrent du bois, ils pourrissent ; s'ils rencontrent de l'eau, ils se dissolvent ; s'ils rencontrent du feu, ils sont brûlés ; et s'ils rencontrent de la terre, ils s'y enfoncent. Si vous les tapez, vous devez utiliser une baguette en or, sinon elles ne tomberont pas ; et si vous les faites tomber, vous devez les attraper dans un bol rembourré avec des mouchoirs en soie. S'ils entrent en contact avec des ustensiles en bois, ils pourrissent, et même si tu en manges un, il ne te fera pas vivre plus longtemps. » Singet remonte dans l'arbre, tient la baguette d'une main tout en défaisant le revers de sa tunique en tissu et en fait une sorte de poche. Il écarte les feuilles et les branches et fait tomber trois fruits de ginseng qu'il attrape dans sa tunique. Singet se rend directement à la cuisine où Porcet et Sablet prennent chacun un fruit de ginseng.

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018 - Le Grand Saint expulse du domaine du vieux Gao un monstre d'espèce porcine

 

Livre IV- La capture de porcet (de 016 à 020)
Résumé du chapitre 018/100

Après avoir tiré Tripitaka de l'épreuve du temple de Guanyin,
Le Grand Saint élimine un monstre d’espèce porcine du domaine du vieux Gao.

Orchidée-bleuIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Le Grand Saint sent bien qu'il se passe quelquechose d'anormal dans le domaine du vieux Gao

Sanzang et Singet marchent depuis 5 ou 6 jours dans une région désolée quand, soudain, alors que le ciel s’assombrit, ils aperçoivent au loin un hameau. Les gens du village pourraient bien les accueillir afin d' y passer la nuit. Singet aperçoit un jeune homme sortant du village. Sans poser ses bagages tenus dans une main, Singet  empoigne de l'autre, aussi puissante qu'une pince d'acier, le bras du jeune. « Dis donc t’as bien quelque chose à nous dire ?». « Non ! non ! » répond le jeune homme. Singet serre un peu plus fort, et finit par arriver à ses fins : « L’endroit est situé sur le territoire du Tibet et je travaille dans une famille où un monstre soumet depuis plusieurs mois la plus jeune fille du vieux Gao pour l’épouser de force. Il se dit futur gendre du chef de la maison. » Tripitaka est effrayé par la situation et le jeune homme poursuit : « la situation est catastrophique, je n’arrive pas à chasser ce monstre qui a enfermé la jeune fille au fond de la résidence, malgré l’insistance de mon maître ». « Si tu nous conduis au maître de maison je te libère sur le champ. » dit Singet.

Arrivé dans la maisonnée, le jeune homme présente les deux moines aux vieux Gao qui s’étonne de leur venue. Après quelques hésitations tenant à la face hideuse, voire monstrueuse de Singet, Tripitaka finit par mettre en confiance le vieux Gao, Singet n’est pas un monstre, bien au contraire, il s’efforce de lutter contre eux. Alors le maître de maison, quelque peu obtus, raconte son malheur. Depuis des temps immémoriaux son domaine est possédé par démons, monstres et diables. « J’ai eu 3 filles, les 2 plus âgées étaient promises toutes petites à des gens du village, tandis que je voulais que la benjamine, Orchidée-Bleue se marie avec un gars solide, travailleur et serviable... J’ai cru il y a 3 ans rencontrer la perle rare. D’une belle allure, il m’a déclaré s’appeler Porcet. Il se disait orphelin et sans aucune famille. Il travaillait dur du matin au soir. Mais, pardon je m’excuse, voilà-ti pas qu’au fil du temps son visage a commencé à changer… » « Comment ça ? » dit Singet. Le vieux Gao poursuit « oui au début c’était un gros gaillard noiraud, il retournait la terre et hersait sans charrue, ni buffle… Et voilà ti pas qu’il s’est transformé en crétin à long groin et ses oreilles sont devenues grandes ressemblant à des feuilles enroulées de nénuphars. Des poils raides lui ont poussé derrière le cou. Bref désormais il a la tête d’un cochon ! De surcroît il n’est pas économique : il me coûte plus cher qu’il me rapporte… Imaginez rien qu’au petit déjeuner il lui faut plus d’une centaine de galettes grillées. » Tripitaka demande au vieux Gao « mais comment ça se passe avec Orchidée-Bleue ? » « C’est affreux, depuis 6 mois il l’a enfermée dans la baraque au fond du jardin et je ne sais pas si elle est toujours en vie, voilà pourquoi nous avons la conviction que Porcet est un monstre. »SW prend l'apparence d'Orchidée-BleueIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - de façon burlesque le Grand Saint arrive à libérer Orchidée-bleue de l'emprise malsaine de l'esprit porçin. Il prend l'apparence de la jeune fille !

« Ne vous inquiétez pas » dit le Novice, « pas besoin de faire appel à un exorciste, je vais capturer ce monstre cette nuit et lui faire avaler sa promesse de mariage ».

Le vieillard montre à Singet le bâtiment où le monstre a enfermé sa fille, qui n'a pas été vue depuis six mois. Singet libère la très jeune fille et utilise ses pouvoirs magiques pour se transformer en sosie d’Orchidée-bleue. « Ce n’est pas le moment de pleurnicher » dit Sun Wukong au vieux Gao et à sa fille. Il leur demande de partir à la maison et s'assoit dans la baraque pour attendre le mauvais esprit.

Le monstre finit par rentrer la nuit tombant comme une tornade de vent et de pierres dans la sombre baraque. Allongé dans le lit, Novice se met à gémir simulant la maladie. Sans délicatesse, le monstre met ses bras autour de Singet transformé en Orchidée-Bleue et veut l'embrasser sur la bouche. Singet passe sa main sous le long nez du monstre porcin pour le déséquilibrer et le faire tomber du lit. Alors que le sosie de la jeune fille est parti s’assoir sur le pot de chambre, le monstre lui demande de se déshabiller et de venir se coucher ! » Imitant la voie d’Orchidée-Bleue, Singet confie à Porcet en tenue de nuit : « Mon père vient de me dire qu'il a demandé à un certain Sun Wukong, le Grand Saint égal au Ciel qui a causé tant d'ennuis dans le Palais céleste il y a environ cinq cents ans, de venir te capturer. » Le novice retrouve sa forme originelle en se passant la main sur le visage. En voyant la face simiesque de Singet, ses yeux de feu et ses pupilles d'or, Porcet, effrayé décide de partir sur le champ et de prendre ses jambes à son cou.

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007- Le Grand Saint s'échappe de la fournaise de Laozi

 

Livre II- La quête des pèlerins
Résumé du chapitre 007/100

Le Grand Sage s'échappe de la fournaise des huit trigrammes,
L'esprit-singe est enfermé sous la montagne des cinq éléments.

Les pélerins arrivent au Royame des FemmesIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Fureur de Singet à sa sortie du fourneau de Laozi. Dans un combat acharné, divinités sont renversées y compris le Seigneur Laozi qui se retrouve "cul pardessus tête"

Malgré sa condamnation à mort le Grand Sage Egal au Ciel est furtif à toute sorte supplice : il ne peut être haché, sabré, piqué, lacéré, frappé de foudre... Grâce au feu de Samâdhi (1) il a un corps de diamant que rien ne peut entamer. Le seigneur Laozi (2) propose alors que Singet lui soit confié. Il est décidé de le mettre  dans sa Fournaise des Huit Trigrammes , afin de raffiner l'élixir des pilules immortelles qu'il a volées et de le réduire en cendres en même temps. Au bout de 49 jours, le feu du seigneur Laozi a atteint la température requise et brûlé suffisamment longtemps pour que le four soit ouvert. Le Singe étant lui-même de l'élément feu, le feu ne peut pas lui faire de mal. C'est indemne qu'il saute hors de la fournaise et s'échappe.

S'engage alors  un terrible combat contre divers divinités, dont le Vrai Seigneur de Secourable Sainteté, devant le Palais des Nuées Infranchissables. Arrivent trente-six guerriers  du tonnerre. Singet qui possède aussi des pouvoirs d'extension corporels se dote de trois têtes et de six bras pour parer les coups. Les dieux sont impuissant à réprimer. Laozi parvient toutefois par l'attraper mais est repoussé violemment au point que le seigneur en tombe cul par dessus tête comme oignons que l'on plante...

Un poème témoigne du trop plein de fougue du brave singet :

Le corps du singe est comme le cœur de l'homme,
Comme le singe s'agite l'esprit humain :
Pensée profonde qui n'est que bavardage vain.
Grand Saint égal au Ciel, tel il se voulait.
Singe et chevail son comme coeur et pensée.
Qui vont ensemble et qu'il faut tenir serrés.
Tout se ramène à l'unique vérité,
Entre deux arbres, par l'Ainsi-venu, incarnée.(3)

Alors, l'Empereur de Jade n'a pas d'autre choix que de  demander  à Bouddha de l'aider pour contenir Singet.  Bouddha ordonne l'arrêt des combats. Insolent, Singet s'adresse à son interlocuteur : "D'où viens-tu, mon brave, pour oser suspendre les combats et prétendre m'interrroger ?". Sakyamuni lui retorque en souriant : "Mais mon pauvre ami, tu n'es qu'un singe devenu un esprit... tu ne peux usurper le trône de l'Empereur de Jade, il exerce le pouvoir depuis sa prime enfance... Il s'est endurci à cette pratique depuis des dizaines de milliers d'années. Toi tu n'es qu'une bête qui vient tout juste d'accéder à l'humanité." Puisque Singet se vente de la multiplicité de pouvoirs de transformation, Bouddha lui lance un défi. Si le Singe est assez habile pour se retirer la main droite de Bouddha d'un seul saut périlleux, il est le vainqueur, et il n'y aura plus besoin d'armes ou de combats, et l'Empereur de Jade abdiquera le Palais céleste au profit du Singe. Mais s'il ne parvient pas à sortir de la paume de sa main, il devra descendre dans le monde d'en-bas sous la forme d'un démon et s'entraîner pendant encore plusieurs kalpas avant de venir discuter à nouveau. Comme Singe peut parcourir cent huit mille kilomètres en un saut périlleux, il pense que Bouddha est complètement idiot de proposer ce pari. Le Bouddha, qui l'observe de ses yeux sages, voit le roi des singes avancer en tourbillonnant comme un moulin à vent et ne s'arrêter que lorsqu'il aperçoit cinq piliers rose chair surmontés de vapeurs sombres. « C'est le bout du chemin, dit-il, alors je vais rentrer. Le Bouddha sera témoin, et la salle des brumes miraculeuses sera à moi. » Puis il réfléchit à nouveau : « Attendez un peu. Je laisserai ma marque ici pour prouver ma position lorsque je parlerai au Bouddha. » Il écSun Wukong en difficulté ave Vent-JauneIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - L'Empereur de Jade n'a pas d'autre choix, il doit demander au Bouddha du Paradis de l'Ouest de prendre le contrôle sur Singet.rit en grosses lettres LE GRAND SAGE ÉQUIVALENT DU CIEL ÉTAIT ICI sur le pilier du milieu et fait une mare de pisse de singe au pied du pilier. Puis il fait un saut périlleux et retourne à son point de départ. « Je suis parti, et maintenant je suis de retour. Dites à l'Empereur de Jade de me remettre le Palais céleste », dit-il en se tenant dans la paume du Bouddha. « Je te tiens, pisse-spirituel de singe », lui rugit le Bouddha. « Tu n'as jamais quitté la paume de ma main ». « Tu te trompes », répond le Grand Sage. « Je suis allé jusqu'au point le plus éloigné du Ciel, où j'ai vu cinq piliers rose chair surmontés de sombres vapeurs. J'y ai laissé ma marque : oses-tu venir la voir avec moi ? » « Il n'y a pas besoin d'y aller. Il suffit de regarder en bas. » Le Grand Sage baisse ses yeux de feu aux pupilles dorées pour voir les mots « Le Grand Sage égalant le Ciel était ici » écrits sur le majeur de la main droite du Bouddha. La puanteur de la pisse de singe s'élève du pli au bas du doigt. « Quelle chose est arrivée », s'exclame le Grand Sage, stupéfait. « J'ai écrit ceci sur l'un des piliers qui soutiennent le ciel, alors comment cela peut-il se trouver sur son doigt maintenant ? Il a dû recourir à la divination pour savoir ce que j'allais faire. Je n'y crois pas. Je refuse de le croire ! J'irai là-bas et je reviendrai. » Le cher Grand Sage s'apprête à sauter, mais le Bouddha retourne sa main et pousse le Roi des Singes par la Porte Ouest du Ciel. Il transforme ses cinq doigts en une chaîne de montagnes appartenant aux éléments Métal, Bois, Eau, Feu et Terre, les rebaptise Montagne des cinq éléments (4). En repliant doucement ses doigts Bouddha retient Singet prisonnier. Bouddha sort de sa manche une bande de tissus sur laquelle est inscrit en lettres d'or :  Oṃ maṇi padme hūṃ (5) et demande à Ânanda, son plus proche disciple, de coller le mantra sur dalle située au sommet de la montagne. Singet  devra rester sous la montagne pendant cinq cents ans en guise de pénitence .Pour seule nourriture ses gardiens lui serviront  une pilule de fer et lorsqu'il aura soif  un jus de bronze fondu.

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049 - Tripitaka sauvé des eaux maléfiques par la Bodhisattva Guanyin

Livre X- Le poisson rouge
Résumé du chapitre 49/100

Le grand malheur de Sanzang est de tomber dans la rivière,
La bodhisattva Guanyin intervient avec sa nasse en bambou,
La Grande Tortue Blanche permet aux pèlerins de traverser le fleuve.

Les pélerins arrivent au Royame des FemmesIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - L'ogre aquatique aux prises avec les 3 pèlerins. L'issue du combat est incertaine, d'autant plus que Singet n'est pas à l'aise en milieu aquatique !

Par un temps de grand froid, les pèlerins avancent difficilement vers l’Ouest ; passant sur le bord d'un fleuve entièrement gelé, un bruit sinistre se fait entendre sous les pas du cheval blanc de Tripitaka et les fait tous tressaillir. Tout un monde sousmarin de créatures aquatiques est rassemblé par un monstre. La glace finit par céder : Singet peu familier avec le monde aquatique, s’envole d’un bond, tandis ses condisciples et la monture de Sanzang tombent à l’eau. Immédiatement l’ogre s’empare du moine chinois et abandonne ses compagnons sur le bord du fleuve.

Comme Singet ne peut pas se débrouiller dans l'eau, il accepte la proposition de Porcet de le porter sur son dos. Ainsi ils rentrent dans le fleuve .Il demande à Porcet et Sablet (1) de défier le monstre au combat. "Capturez-le si vous le pouvez, et si vous ne le pouvez pas, faites semblant d'être battus et attirez-le hors de l'eau pour que je le tue ». Porcet et Sablet défient le monstre et se livrent une belle bataille sous l'eau. Après quatre heures de combat sous l'eau sans qu'aucun des trois ne sorte vainqueur, Porcet se rend compte qu'ils ne vont pas battre le monstre et fait un signe de tête à Frère Sablet. Faisant semblant d'être vaincus, ils se tournent tous les deux vers le monstre et courent à sa poursuite. À peine l’ogre a-t-il sorti la tête de l'eau que Singet lui assène un coup de gourdin en criant : « Prends ça ! ». L'esprit maléfique fait une embardée pour l'éviter, puis pare le coup avec sa masse. Après trois rounds de combat, le monstre, incapable de résister, fait une feinte et replonge dans l'eau.

A la recherche de leur maître, Porcet et Sablet arrivent à la demeure supposée du monstre. A l’entrée de celle-ci, il est écrit : « Résidence de la Tortue Aquatique ». Porcet et Sablet retournent dans l'eau pour défier à nouveau le monstre, mais celui-ci se rend compte que le Grand Sage égal au Ciel est leur complice et décide de fermer les portes et de ne plus sortir. L’ogre ne sait pas que Singet s’est transformé en une crevette pour s’introduire dans son palais sous-marin et aller aux nouvelles.  Effectivement, s'il n’intervient pas rapidement, Sangzang sera mangé le lendemain au cours d’un festin. Singet demande à ses compagnons de surveiller l’ogre et décide d'aller à Potaraka pour demander de l'aide à  la bodhisattva Guanyin. Etrangement, Singet ne  peu s’adresser directement à la bodhisattva trop affairée. Elle est sur le point de partir vers le fleuve avec une nasse qu’elle vient de tresser avec des bambous violets bordant sa demeure. Puis sortant du bosquet elle dit à Conscient de la Vacuité : « Allons sauver ce moine chinois. » Ils arrivent rapidement où se tiennent Porcet et frère Sablet. Sans tarder elle dénoue la bande de soie qui serre sa veste pour tenir la nasse, s’élève au-dessus du fleuve pour la jeter le panier dans l’eau puis le remonter dans le courant en récitant : « Meurs si tu pars, vis si tu restes, meurs si tu pars, vis si tu restes ». Après avoir répété cela sept fois, elle soulève à nouveau le panier, qui contient cette fois un poisson rouge scintillant, qui cligne des yeux et bouge ses écailles. Elle vient en effet de capturer le monstre, qui était à l’origine un poisson rouge qui vivait dans son bassin de fleurs de Lotus à Potaraka. Puis, la Bodhisattva, dit "Wukong, descends dans l'eau et sauve ton maître. » « Comment sauver mon maître alors que le monstre n'a pas encore été attrapé. ? » « N'est-ce pas lui dans le panier ? » demande le Bodhisattva. Portet et Sablet s'inclinent alors très bas et demandent : « Comment ce poisson a-t-il pu avoir de si grands pouvoirs ? » « À l'origine, c'était un poisson rouge que j'ai élevé dans mon bassin de lotus », répond la bodhisattva. "Chaque jour, il nageait pour écouter les sutras et s'entraînait à avoir des pouvoirs magiques. Un jour, je ne sais pas quand, une grande marée atteignit le bassin et le transporta jusqu'ici. Ce matin, alors que j'étais appuyé sur la Sun Wukong en difficulté ave Vent-JauneIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Tous les pèlerins sont accueillis sur le dos de la Grande Tortue Blanche pour passer sur l'autre rive du fleuvebalustrade et que je regardais les lotus, j'ai remarqué que le malheureux n'était pas venu présenter ses respects. J'ai donc examiné mes doigts et les paumes de mes mains et j'ai compris qu'il était devenu un esprit et qu'il avait l'intention de tuer votre maître."

Porcet et Sablet se frayent un chemin à travers l'eau jusqu'à la résidence de la tortue de rivière où ils trouvent enfin leur maître et le sortent de l'eau. Lorsque Singet demande au vieux M. Chen s'il peut trouver un bateau pour leur faire traverser le fleuve, il entend un grand cri venant de la rivière : « Grand Sage Soleil, ne gaspille pas l'argent des autres pour construire un bateau. Je vous porterai tous, maître et disciples, de l'autre côté de la rivière. » Un instant plus tard, une étrange créature émerge de l'eau. Voici à quoi elle ressemble :

Divine créature à tête carrée,
Immortelle des eaux aux neuf subtilités,
Traînant sa queue, elle vivre mille ans,
Cachée dans les profondeurs sans un mouvement,
Fendant les flots, elle fonce vers le rivage
Et, tournée vers le soleil, dort sur la page,
C’est la tortue pelée, blanchie par les années,
Celle qui possède l’art de nourrir le souffle.

Elle est connue des villageois sous le nom de Grande Tortue Blanche.

A la vue du groupe de pèlerins elle s’écrit : « Ne construisez pas de bateaux . Je vais vous faire tous passer , maître et disciples » . Suspicieux, Singet  menace la Grande Tortue avecsa barre de fer : « Tu vas voir, infame créature, si tu t’approches du bord, tu es morte » La blanche tortue  se veut rassurante : « J’ai de bonnes intentions ! Sachez qu’il y a 9 ans le monstre pervers qui a enlevé votre maître est venu, à l’occasion d’un raz de marée, me chasser de ma résidence familiale léguées par mes ancêtres, et a tué dans sa fureur une grande partie de mes enfants et parents. Or je me retrouve désormais dans ma demeure grâce à votre intervention auprès de Guanyin pour sauver Sanzang. »

La tortue sort de la berge, entourée des villageois soulagés eux-aussi de la disparition du monstre. Tous constatent la vaste carapace de la torture, elle ne mesure pas moins de 48 mètres (2), et la couleur blanchie par les 1300 ans de sa vie aquatique...Sur le rivage, la foule brûle de l’encens tout en psalmodiant « Gloire à Bouddha, Lumière infinie » puis seprosterne au moment où les cinq pèlerins montent tour à tour sur le dos de la Grande Tortue Blanche.

En moins d’une journée ils franchissent la rivière de « l’Enseignement du Ciel » sur environ 800 lis.

Tripitaka, pour remercier la Grande Tortue Blanche, lui promet de demander au Bouddha du Paradis de l’Ouest quand elle pourra sortir de sa vieille carapace et se réincarner en être humain (4).

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